Quand on s’apprête à écrire un portrait sur deux producteurs de POM qui ne viennent pas de l’agriculture, tous les jeux de mots possibles, inimaginables et potentiellement inavouables vous passent par la tête. Mais évoquer le parcours de Wilfrid Estève et de Virginie Terrasse oblige à la retenue et pousse à la création. Car s’il fallait ne retenir qu’un mot de l’énergie qui se dégage de l’interview qu’ils m’accordent, ce serait bien celui-là : création.
Celle de la POM (allez, on arrête le suspense : la « Petite Oeuvre Multimédia ») remonte au projet Territoires de fictions, initié en 2005 par les deux photojournalistes et qui a rapidement compté plus de 100 défricheurs (photographes, designers sonores, graphistes, réalisateurs…) oeuvrant en collectif.Un acronyme juteux en forme de liberté de ton à l’heure où les représentations stéréotypées de la société française squattaient les médias traditionnels. La POM, ce petit programme d’une à quatre minutes qui « anime l’image fixe, lui apporte une troisième dimension et permet une approche directe, sensitive et ludique du sujet et constitue une passerelle entre information et création » (cf. Freelens) : avenir de la photo ?
Plutôt « une continuité dans la façon d’aborder la photographie » souligne Virginie Terrasse qui, dans un même élan, rappelle à l’attention de tous ceux qui assimileraient POM et diaporama photo : « Dans le diaporama photo, on trouve souvent de la musique, et rarement un travail de création sonore, comme nous l’imaginons pour la POM ». A tel point qu’Hans Lucas, le studio qu’ils ont créé avec un troisième comparse, Lorenzo Virgili, a déposé le nom « POM » comme une marque pour éviter que tout bidouilleur vidéo qui réalise un diaporama avec des LOL-cats et une chanson de Marylin Manson puisse se prévaloir de l’acronyme. […]
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